Emprunts toxiques : comment « nettoyer » Saint-Etienne ?

A l’occasion d’une entrevue avec les membres du cabinet de la Ministre de l’Economie Christine Lagarde, le maire PS de Saint-Etienne Maurice Vincent a plaidé en faveur de la mise en place d’une structure de défaisance permettant aux collectivités locales de se dégager des emprunts dits « toxiques ».

Les emprunts à risque, contractés pour la plupart depuis plusieurs années, pèsent sur les finances des collectivités locales.
Saint-Etienne, qui traîne une dette toxique de 120 millions d’euros malgré un encours d’emprunt passé de 70 à 34% en deux ans, illustre les dégâts générés par ces lignes de crédit sans avenir ni « solutions immédiates », et dont certaines ont d’ailleurs été portées en contentieux.

Pour le maire de Saint-Etienne Maurice Vincent, il reste une porte de sortie possible. Elle passe, selon lui, par la constitution d’une structure de défaisance chargé de « mutualiser ce stock et de gérer ce fonds toxique » par l’intermédiaire de spécialistes, à l’instar de ce qui avait été fait il y a quelques années pour le Crédit Lyonnais.

L’édile  stéphanois a également précisé que ce fonds de gestion devra être financé par « une taxe sur les banques ».
L’ensemble des dettes toxiques supportées par les collectivités  constituent, d’après Maurice Vincent, « un problème national » capable de générer «des pertes potentielles de 5 à 8 milliards d’euros ».

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