Selon une étude réalisée par Pôle Emploi sur les besoins en main d’œuvre en Rhône Alpes, près d’une entreprise sur trois aurait l’intention de recruter en 2010, ce qui correspond à environ 178 000 projets de recrutements sur l’ensemble des huit départements de la région. 6 335 emplois seraient ainsi à pourvoir dans le bassin stéphanois.
Fin 2009, Pôle Emploi, en lien avec le Crédoc, a mené une étude afin d’évaluer les besoins en main d’œuvre dans les entreprises régionales pour 2010.
En Rhône Alpes, 173 000 établissements ont été interrogés. 36 700 d’entre eux ont accepté de répondre au questionnaire. Ce différentiel a ensuite été lissé afin que les résultats soient les plus représentatifs possibles de l’ensemble des entreprises régionales.
En fait, la faiblesse de ces statistiques tient à l’absence de données comparatives par rapport à 2009, absence justifiée par un « changement de méthodologie » dans la collecte et l’analyse des informations, ce qui rend impossible toute opération de mesure des évolutions par secteur.
Toujours est-il que selon Pôle Emploi, 54 300 entreprises rhônalpines (soit moins d’une sur trois) envisagent d’embaucher au moins une personne en 2010, ce qui correspond à environ 178 000 projets de recrutements sur la région.
« Les services aux entreprises et la santé rassemblent respectivement 11 et 12 % des possibilités d’embauche, les métiers du commerce de détail et des services sont également très recherchés, et le secteur du bâtiment représente également une importante réserve d’emplois » précise Pôle Emploi.
2. Dans quels secteurs ?
Dans le département de la Loire, les projections de l’étude BMO se traduisent par un prévisionnel de 11 440 recrutements, dont plus de la moitié dans le seul bassin stéphanois.
En termes de capacités d’emploi, la Loire se hisse au sixième rang régional, très loin derrière le Rhône (53 258), l’Isère (28 290), les deux départements touristiques de la Savoie (20 577) et de la Haute Savoie (23 142), la Drôme (21 825), mais à quasi égalité avec l’Ain (11 400), et devant l’Ardèche (8 150).
A Saint-Etienne, le taux de création d’emplois temporaires liés à l’activité touristique reste relativement faible (26%), mais 35% des projets de recrutements sont jugés « difficiles » par les employeurs, surtout dans le secteur de la restauration.
Toujours selon l’étude BMO, les offres d’embauches les plus nombreuses à Saint-Etienne proviendront du secteur des services aux particuliers et aux entreprises : 473 postes de maintenance et de nettoyage des locaux, auxquels sont intégrés les postes d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem), devraient être ainsi proposés.
D’autres secteurs auront besoin de main d’œuvre à Saint-Etienne : aides soignants (aides médico-psychologiques, auxiliaire de puériculture, assistants médicaux) avec un total de 272 emplois, ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires (265), infirmiers, cadres infirmiers et puéricultrices (247), aides, apprentis et employés polyvalents de cuisine (240), professionnels de l’animation socioculturelle (223), agents administratifs divers (222), employés de banques ou des assurances (199), secrétaires bureautiques (198), serveurs de cafés et de restaurants (183)…